Ce fut une messe... en forme de corrida
Joël GLAZIOU
Editions Luce Wilquin, 2012
roman, collection Sméraldine
roman, collection Sméraldine
160 pages, ISBN 9782882534484
Quatrième de couverture
"À travers un puzzle de genres, de registres et de tons, Juan Pedro, le vieil écrivain, essaie de comprendre les choix de Jesús, ce petit-fils tiraillé entre le rituel chrétien de la messe imposé par sa grand-mère et le rituel tauromachique imposé par son grand-père.
Assister aux différentes phases d’une corrida à travers les regards du grand-père et de son petit-fils, d’un photographe et de son ami peintre, d’un comédien et d’une militante anti-corrida, d’un torero et même… d’un toro, c’est comprendre qu’au-delà du spectacle autre chose se joue. La capacité de transgression pour trouver une véritable liberté, celle des artistes, toreros, peintres, photographes, écrivains… celle, aussi, de tous les hommes !"
Assister aux différentes phases d’une corrida à travers les regards du grand-père et de son petit-fils, d’un photographe et de son ami peintre, d’un comédien et d’une militante anti-corrida, d’un torero et même… d’un toro, c’est comprendre qu’au-delà du spectacle autre chose se joue. La capacité de transgression pour trouver une véritable liberté, celle des artistes, toreros, peintres, photographes, écrivains… celle, aussi, de tous les hommes !"
Ils ont écrit... entre deux nuages
(extraits d'articles...)
"C’est
un roman… en forme de gageure. Il ne s’agit pas seulement
d’aborder le rituel tauromachique, côté ombre et côté lumière, côté sang et
côté joie : « il faut toréer le
lecteur ». Et pour ce faire, le dérouter d’abord – Joël Glaziou dirait le leurrer …
Tout
commence avec le jeune Jesús, tiraillé entre une grand-mère qui le rêve en Pape
et un grand-père qui le veut Matador. Quel sera le destin du petit-fils ?
Voilà le fil rouge du récit. Mais ce fil est tissé avec bien d’autres, qui font
de ce livre un bien étrange objet littéraire. Les personnages les plus divers
se mêlent, tout comme les genres, depuis le conte jusqu’à l’essai. Et on voit même
fleurir, au beau milieu de la narration, de brefs poèmes :
Espada
Les deux bras tendus
l’épée au soleil
Quelle croix vois-tu dans l’ombre ?
Les
références abondent : tauromachiques évidemment (que le contexte élucide sans
qu’il y ait besoin de notes), mais également littéraires (Hemingway, Montherlant ou encore Leiris), ou populaires avec les extraits
de chansons dédiées à la corrida.
Mais
quelle construction sous l’apparent éclatement ! Il faudrait plus que
quelques lignes pour en montrer la rigueur. Disons, pour éclairer un peu, que
le livre est articulé sur les chiffres de la corrida, le trois et ses
multiples. Des exemples ? Six chapitres pour les six toros qui combattent
pendant une corrida, neuf sections par chapitre pour son rituel en neuf étapes.
Au lecteur de découvrir les autres contraintes.
Le
caractère mosaïque du livre, que son architecture subtile unifie, sert ainsi le
propos : « Il s’agit de montrer
toutes les facettes d’un même acte. Certes de mettre en avant la beauté du
geste, l’esthétique de la corrida. Son éthique aussi. » Car la corrida
est bien autre chose qu’un spectacle ou un jeu ; c’est un rituel de mort,
dans une société qui la cache désormais. Ce que nous dit la tauromachie, c’est
que notre destinée d’homme est de combattre, de souffrir, de réussir (ou non) à
terrasser l’animal, y compris l’animal en nous : « Chacun en son arène intérieure sait bien quel toro il doit
affronter à chaque instant ». Le malade, l’amoureux, le professeur –
et bien sûr l’écrivain : « Il
est des mots à l’œil noir qui déboulent sur la page comme un toro dans l’arène ».
À
lire ce livre protéiforme, on comprend que Joël Glaziou
a aimé affronter ses propres toros !"
Sylvie Dubin, HARFANG N° 41
" Ce fut une messe... en forme de corrida est à la fois un roman, un traité de tauromachie, un compte-rendu de corrida, une histoire de la littérature taurine, une prosopopée et une réflexion personnelle tant sur la littérature que sur la corrida. Tout cela donne un livre tantôt primesautier, tantôt lyrique, jamais polémique, toujours agréable à lire.
La corrida métaphore de la vie ? Simulacre de la relation amoureuse ? Sublimation de la pédagogie ? Quintessence de l'acte créateur ? La corrida peut-être tout cela, selon le regard que l'on porte sur elle, selon l'expérience de chacun qui "en son arène intérieure sait bien quel toro il doit affronter à chaque instant". Mais la corrida ne serait pas la corrida sans les enjeux dramatiques qu'elle comporte : "Ce qui est toujours là au milieu de la fête... c'est la mort !"...
Sans prosélytisme, Joël Glaziou nous invite à une réflexion sur ce qui fascine et révulse "dans cette lutte entre l'ombre et la lumière, entre la nature et l'homme, entre la force sauvage et l'intelligence de la raison"
Un livre sensible qui ne prétend pas faire le tour de la question ni trancher le débat... mais qui invite à la tolérance."
Jean Pierre Quincarlet, Février 2013 Festival Premier Roman, Chambéry
"Avec Ce fut une messe... en forme de corrida, signé Joël Glaziou, on participe à un rituel où se mêlent littérature et tauromachie.
Curieusement Joël Glaziou a construit son livre selon les codes d'une corrida, où tout est multiple du chiffre 3. 6 chapitres car 6 taureaux, 9 passages par chapitre car 9 phases de la corrida, le regard de 9 personnages : un photographe, un peintre, une personne anti-corrida, le taureau, le toréador...
Le temps de lecture est celui d'une corrida, pour découvrir l'histoire de Jésus, tiraillé entre deux rituels, la messe de sa grand-mère et la corrida de son grand-père, ne sera ni pape ni torero. Le vrai sujet du livre est celui de la transmission d'une tradition, et de la liberté."
Caroline Dejean, OUEST-FRANCE, 20 novembre 2012
lire aussi "Un roman rythmé au pas de la corrida" Site Ouest-France
lire aussi Entretien Site "20 minutes"
lire aussi "Page blanche à..." Site Mot compte double
écouter Entretien avec l'auteur Sélection Prix Première "Premier roman" Site RTBF
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire