dimanche 26 avril 2015

A l'envers l'origine

"Ici commence ma course vers l’océan", peut-on lire près de la source de la Loire.
Assis sur la rive verdoyante du fleuve, juste à mi-course entre la source et l’estuaire, faut-il se laisser dériver au fil de l’eau ? Descendre le fleuve en quête du sel de vie… mais qui se souvient de l’eau douce dans la mer ? Ou bien entamer cette remontée du sel et en retrouver le goût à la source même ?
À l’envers des gestes quotidiens d’aujourd’hui, peut-on revivre les gestes immémoriaux, pensées et sentiments de ceux qui nous précèdent, passant de l’individuel à l’universel ? À l’envers de nos actes graves ou légers, peut-on se remémorer tout ce qui s’y cache, de nos vies, de nos amours comme de nos morts ?
Loin de toute nostalgie, cette réflexion, rythmée par les nombreux aléas de l’existence, essaie réellement d’en inverser le sens pour nous permettre d’en retrouver l’origine.
 


Les premières lignes
Je n’ai pas le souvenir du commencement.
Malgré mes efforts, les repères restent flous. Je ne me rappelle aucune date précise. Pourtant, je me souviens parfaitement du lieu ; mais il a sans doute changé depuis trente ans.
Je te revois, assis sur le muret d’ardoise tout en haut du quai, juste en face de la Loire. Dos voûté d’adolescent qui pousse trop vite. Pantalon de velours et pull à col roulé, tout de noir vêtu, de la tête jusqu’aux pieds.
Je te revois, tu attendais là patiemment que tes parents, en visite chez des amis, passent te prendre avant de finir la soirée en compagnie de tes grands-parents maternels. Samedi ou dimanche, il en était ainsi et cela se répéta des mois, des années…



 Note d'intention
« C’est en allant vers la mer
que le fleuve reste fidèle à sa source »

Léon BLUM

 
Les 16 textes qui composent ce recueil peuvent se lire comme autant d’étapes qui balisent la descente du fleuve jusqu’à son embouchure et aussi la remontée jusqu’à sa source.
Passé le seuil de la première page et de l’iconostase qui sert de sommaire, il suffit de suivre le fil rouge des titres et l’acrostiche qui relie les textes.
Sans reprendre la métaphore héraclitéenne de l’eau ou de la vie qui s’écoule, les textes alternent –entre nouvelles et poèmes en prose-  les narrations, les descriptions poétiques et les réflexions.
Car si le temps coule, à l’envers de toute descente, il s’agit aussi de remonter le cours de la mémoire et de retrouver l’origine de toute chose.
A l’envers de la vie, des amours et des naissances, il y a la mort, celle d’un grand père (La mort d’un très vieux chêne), celle d’une mère (L’origine du monde) ou d’un père (à l’ombre d’un cyprès).
A l’envers de tout ce qui passe, de toutes ces vies qui s’écoulent au rythme du fleuve (La vie au fil de l’eau), de toutes ces vies vécues au rythme de l’Histoire (Les histoires du fleuve), il y a les points fixes sur les rives : jardins (Les paradis de rêves), maisons (Souvenir en noir et blanc), promontoire (A l’autre bout du monde), châteaux de rêves (L’histoire des folies)…
A l’envers des descriptions de paysages, des récits de promenades, il y a aussi des réflexions sur l’origine de l’écriture (Écriture bleu nuit), de la lecture (La religion… nouvelle)… et même sur l’origine du langage (Les mots nus sous la langue)…
La promenade est bouclée lorsque source et estuaire alternent, comme alternent couplets et refrain dans la chanson qui rythme, hier comme aujourd’hui, le cycle de l’eau comme le cycle de la vie… près du dernier… point d’eau !
 
Ils ont écrit entre deux nuages...
(Extraits)
 

"Une promenade assez gracquienne [...] où l'aspect descriptif et symbolique s'impose naturellement"
                                                                                                                                     Hubert HADDAD



"Livre de sagesse ou bien leçons de vie, nous sommes pris dans le courant des pensées d’un homme qui s’interroge sur ce qu’il y a après le bout du monde."  (in Harfang N° 47)
Jacky ESSIRARD 

 

"Dans son dernier ouvrage, Joël Glaziou n’a pas seulement assemblé seize courtes nouvelles. Il a véritablement composé — dans l’acception musicale du terme — son recueil.
L’ensemble évoque la quête de l’origine, des origines, à travers la remontée du cours du temps, de l’histoire ; le cheminement à rebours, dans les souvenirs, le vécu intime. Chaque nouvelle garde bien sûr sa tonalité, son timbre particulier comme l’émouvante évocation de la mère dans “L’origine du monde” ; le jardin extraordinaire de l’enfance dans “Les paradis de rêve” ; les  nombreuses pages où coule la Loire […]  L’ensemble est bien habité par une visée commune et la juste formule “l’envers ravive ce qui s’efface à l’endroit” appliquée à la tapisserie de l’Apocalypse pourrait offrir une belle métaphore du livre..." (suite à lire sur Mobilis)

Jean-Luc JAUNET


 

Sites ou blogs à consulter : Mon salon littéraire
                                            Angers.ma ville
                                            Mobilis

 
 
Rencontre-dédicace à la Librairie RICHER à Angers le samedi 13 juin 2015 à 16 heures
 

dimanche 12 janvier 2014

Ce fut une messe... en forme de corrida


 
Ce fut une messe... en forme de corrida
Joël GLAZIOU
Editions Luce Wilquin, 2012
roman, collection Sméraldine
160 pages, ISBN 9782882534484

Quatrième de couverture


"À travers un puzzle de genres, de registres et de tons, Juan Pedro, le vieil écrivain, essaie de comprendre les choix de Jesús, ce petit-fils tiraillé entre le rituel chrétien de la messe imposé par sa grand-mère et le rituel tauromachique imposé par son grand-père.
Assister aux différentes phases d’une corrida à travers les regards du grand-père et de son petit-fils, d’un photographe et de son ami peintre, d’un comédien et d’une militante anti-corrida, d’un torero et même… d’un toro, c’est comprendre qu’au-delà du spectacle autre chose se joue. La capacité de transgression pour trouver une véritable liberté, celle des artistes, toreros, peintres, photographes, écrivains… celle, aussi, de tous les hommes !"
 
Ils ont écrit... entre deux nuages
(extraits d'articles...)
 
"C’est un roman… en forme de gageure. Il ne s’agit pas seulement d’aborder le rituel tauromachique, côté ombre et côté lumière, côté sang et côté joie : « il faut toréer le lecteur ». Et pour ce faire, le dérouter d’abord – Joël Glaziou dirait le leurrer …
Tout commence avec le jeune Jesús, tiraillé entre une grand-mère qui le rêve en Pape et un grand-père qui le veut Matador. Quel sera le destin du petit-fils ? Voilà le fil rouge du récit. Mais ce fil est tissé avec bien d’autres, qui font de ce livre un bien étrange objet littéraire. Les personnages les plus divers se mêlent, tout comme les genres, depuis le conte jusqu’à l’essai. Et on voit même fleurir, au beau milieu de la narration, de brefs poèmes :
Espada
Les deux bras tendus
l’épée au soleil
Quelle croix vois-tu dans l’ombre ?
   Les références abondent : tauromachiques évidemment (que le contexte élucide sans qu’il y ait besoin de notes), mais également littéraires (Hemingway, Montherlant ou encore Leiris), ou populaires avec les extraits de chansons dédiées à la corrida.
    Mais quelle construction sous l’apparent éclatement ! Il faudrait plus que quelques lignes pour en montrer la rigueur. Disons, pour éclairer un peu, que le livre est articulé sur les chiffres de la corrida, le trois et ses multiples. Des exemples ? Six chapitres pour les six toros qui combattent pendant une corrida, neuf sections par chapitre pour son rituel en neuf étapes. Au lecteur de découvrir les autres contraintes.
   Le caractère mosaïque du livre, que son architecture subtile unifie, sert ainsi le propos : « Il s’agit de montrer toutes les facettes d’un même acte. Certes de mettre en avant la beauté du geste, l’esthétique de la corrida. Son éthique aussi. » Car la corrida est bien autre chose qu’un spectacle ou un jeu ; c’est un rituel de mort, dans une société qui la cache désormais. Ce que nous dit la tauromachie, c’est que notre destinée d’homme est de combattre, de souffrir, de réussir (ou non) à terrasser l’animal, y compris l’animal en nous : « Chacun en son arène intérieure sait bien quel toro il doit affronter à chaque instant ». Le malade, l’amoureux, le professeur – et bien sûr l’écrivain : « Il est des mots à l’œil noir qui déboulent sur la page comme un toro dans l’arène ».
    À lire ce livre protéiforme, on comprend que Joël Glaziou a aimé affronter ses propres toros !"
Sylvie Dubin, HARFANG N° 41


 " Ce fut une messe... en forme de corrida est à la fois un roman, un traité de tauromachie, un compte-rendu de corrida, une histoire de la littérature taurine, une prosopopée et une réflexion personnelle tant sur la littérature que sur la corrida. Tout cela donne un livre tantôt primesautier, tantôt lyrique, jamais polémique, toujours agréable à lire.
La corrida métaphore de la vie ? Simulacre de la relation amoureuse ? Sublimation de la pédagogie ? Quintessence de l'acte créateur ? La corrida peut-être tout cela, selon le regard que l'on porte sur elle, selon l'expérience de chacun qui  "en son arène intérieure sait bien quel toro il doit affronter à chaque instant". Mais la corrida ne serait pas la corrida sans les enjeux dramatiques qu'elle comporte : "Ce qui est toujours là au milieu de la fête... c'est la mort !"...
Sans prosélytisme, Joël Glaziou nous invite à une réflexion sur ce qui fascine et révulse "dans cette lutte entre l'ombre et la lumière, entre la nature et l'homme, entre la force sauvage et l'intelligence de la raison"
Un livre sensible qui ne prétend pas faire le tour de la question ni trancher le débat... mais qui invite à la tolérance."
Jean Pierre Quincarlet, Février 2013 Festival Premier Roman, Chambéry

 
"Avec Ce fut une messe... en forme de corrida, signé Joël Glaziou, on participe à un rituel où se mêlent littérature et tauromachie.

Curieusement Joël Glaziou a construit son livre selon les codes d'une corrida, où tout est multiple du chiffre 3. 6 chapitres car 6 taureaux, 9 passages par chapitre car 9 phases de la corrida, le regard de 9 personnages : un photographe, un peintre, une personne anti-corrida, le taureau, le toréador...
Le temps de lecture est celui d'une corrida, pour découvrir l'histoire de Jésus, tiraillé entre deux rituels, la messe de sa grand-mère et la corrida de son grand-père, ne sera ni pape ni torero. Le vrai sujet du livre est celui de la transmission d'une tradition, et de la liberté." 
 
Caroline Dejean, OUEST-FRANCE, 20 novembre 2012

 
lire aussi "Un roman rythmé au pas de la corrida" Site Ouest-France
lire aussi Entretien Site "20 minutes"
lire aussi "Page blanche à..." Site Mot compte double
écouter Entretien avec l'auteur Sélection Prix Première "Premier roman" Site RTBF



Aux quatre coins du jardin



 
Aux quatre coins du jardin (calendaire), Joël GLAZIOU
Editions Donner à voir, Collection "Carrés"
Dessins de Pierre Brunellière
44 pages, ISBN 9782909640785
Extraits publiés dans les revues : N 4628 N° 4, Décharge N° 117

Quatrième de couverture

"Entre ciel et terre chaque jardin est un espace-temps à vivre. Aux quatre coins du jardin, l'homme travaille la terre. Il compte ses pas et rêve d'un paradis. Au rythme des quatre saisons, la nature impose son calendrier. L'homme compte les lunes et les jours. La mesure d'un jardin, c'est mesure de vie d'homme, puissance de transmission. Jardiner, c'est être."

Joël Glaziou nous invite à cela.
Pierre Brunellière accompagne les poèmes de dessins qui font la part belle à la matière.


Expositions
Centre Jean Vilar, La Roseraie, Angers (49) dans le cadre du Printemps des Poètes, Mars 2014
Galerie de la Bibliothèque Anglophone, Rue Boisnet, Angers (49) Mai 2012

samedi 11 janvier 2014

L'Alphabet du passeur

 
 

L'alphabet du passeur
Joël GLAZIOU
Editions D'un Noir Si Bleu Collection Traverses
2008, 180 pages ISBN 9782916499192
 
Quatrième de couverture
 
"L'alphabet du passeur est un jeu. Un jeu auquel l'auteur se livre aussi bien que ses personnages. Un jeu autour des lettres, des mots, du souvenir et de l'écriture. Dans ce recueil, Joël Glaziou se fait passeur d'histoires. De quatorze histoires-palimpsestes dans lesquelles les personnages signent leurs vies de messages dont le lecteur est invité à restaurer les caractères effacés, les fils perdus..." 
 
 
Ils ont écrit... entre deux nuages
(Extraits d'articles...)
 
 
"Dans ce dernier recueil, quatorze personnages vivent leur situation d’attente et de quête. L’ensemble de ces histoires parfois insolites est guidé par un fil conducteur.      
« Ils ont tous quelque chose à effectuer, un message à faire passer. Chacun laisse des traces d’une manière ou d’une autre de sa petite histoire pour entrer dans la grande Histoire ». Autour des lettres, des mots et du souvenir, ce recueil est un jeu qui pourrait se résumer par « Que garderez-vous de moi ? ». De ces quatorze nouvelles où se mêlent réalité individuelle, réalité historique et fiction mythologique, Joël Glaziou a su créer une homogénéité, donner des pistes de réflexion convergentes par lesquelles il a « trouvé une vérité au-delà des histoires racontées, trouvé ce qu’il y a derrière les gens ou les choses »".
   
 
Catherine Nedelec, ANGERS MAG    du 24 avril 2009




Sous la plage... la vie



Sous la plage... la vie
Joël GLAZIOU
Editions SILOË, Collection îlot, 2005, 125 pages, ISBN 2842313321
 
Quatrième de couverture
 
Anna regarde ses enfants jouer dans le sable et mettre au jour divers objets qui sont autant de "fragments" de sa vie. Poussée par sa passion de l'archéologie, par son désir de plonger au plus profond d'elle même afin de reconstruire le sens de son existence présente, elle se met à écrire.
 Vous avez reconnu mon écriture et vous comprenez que c'est là ma dernière lettre.
Que garderez-vous de moi ?
Des années plus tard, lors de sa mort, ses enfants découvrent ces "fragments", objets et écrits, et les confrontent au portrait que chacun garde d'elle.
Quant à moi, je ne sais quelle image je voudrais que vous gardiez de moi.
Au lecteur alors de devenir témoin -et juge- de ce qui se trame là entre "fragments" d'Anna et "dits" de ses enfants, entre la vanité de toute autobiographie et l'impossibilité d'établir une véritable biographie. Mais sous le sable, il restera toujours la vie à raconter...
 Vivez, multipliez les souvenirs heureux à léguer à vos propres enfants.
 
 
Ils ont écrit... entre deux nuages
(extraits d'articles...)
 
" Que restera-t-il de nous quand nous ne serons plus ? Laisserons-nous au moins des traces ? C'est la question que se pose Anna, l'héroïne de ce beau récit. Archéologue de profession, elle sait l'importance des vestiges et prépare son départ. "Que garderez-vous de moi ? dit-elle à ses trois enfants dans une ultime lettre qu'elle leur adresse. Le récit de Joël Glaziou confronte, juxtapose les souvenirs qu'ont les enfants de leur mère, le regard qu'ils portent, leur étonnement parfois de découvrir une inconnue qu'ils aimaient. Ce court récit, singulier et fort bien écrit, est tout en émotion contenue. Il témoigne d'un exigence de pensée, pose des questions fondamentales. Joël Glaziou est ici animé d'une urgence intérieure qui donne puissance et souffle à ce récit."
 
Alain Girard-Daudon, ENCRES DE LOIRE N° 34, Octobre 2005
 
 
"Ce livre propose un récit atypique, ni collection de nouvelles, ni roman à proprement parler, dans la mesure où l'histoire est racontée par fragments. Cette histoire, c'est celle d'une femme passionnée d'archéologie qui poussé par le désir de mieux se connaître elle-même, un jour se met à écrire. A sa mort, ses trois enfants découvrent ces "fragments" et les confrontent au portrait que chacun garde d'elle... Ce livre pose précisément la question de la biographie, de l'autobiographie aussi, mettant l'accent sur l'impossible mission de l'une et de l'autre. Où se situe la vérité? Probablement entre les "fragments" laissés par la mère et les "dits" de ses enfants. D'où le sous titre de l'ouvrage : dits et fragments.  Ouvrage au ton tantôt léger, tantôt grave... Au lecteur de reconstituer le puzzle, de prendre à sa charge une part du travail volontairement laissé inachevé par Joël Glaziou dont l'intention est bien de chercher ce qui se trouve réellement derrière les choses. De voir finalement quels sont les mots qui se cachent derrière les mots. "
 
Bertrand Guyomar, COURRIER DE L'OUEST, mercredi 2 Novembre 2005
 
 
 



Bleu ardoise

Bleu ardoise, glossaire
Joël GLAZIOU
La Bartavelle éditeur, 2003, 60 pages, ISBN 2877447391
 
 
Extrait

Calendrier
 
Jours et nuits nés du chaos
 
pour chaque pierre tombale
tout le temps qui passe
se mesure aux pluies tombées
 
polissant la pierre bleue
jusqu'à l'épaisseur
d'une feuille de papier
 
effaçant les épitaphes
au pied de la lettre
 
personne ne vient conter
toutes ces vies trépassées
 
Ils ont écrit... entre deux nuages
(extraits d'articles...)

"Bleu ardoise, sous titré  "Glossaire" est un dictionnaire poétique à géométrie variable. L'écriture ne se perd pas dans l'obscurité symboliste mais offre un champ de perceptions et de petites musiques. Il s'agit d'appréhender la faille de la réalité sous les mots. Cette faille, comme dans la poésie digne de ce nom, est synonyme d'une liberté à acquérir et à écrire. Joël Glaziou a le grand mérite de s'y soumettre"
OUEST FRANCE, 13 JUIN 2003


 
" Ce recueil a le grand mérite d'être un livre, c'est-à-dire très fortement structuré dans son ensemble, dans son projet. A la fois sur le plan formel (la référence au glossaire, l'ordre alphabétique et le choix du vers libre court) et sur le plan thématique : on voit tout à fait la constance du "bleu ardoise" et l'entrelacement des motifs -deuil, mer, peinture... "
 
Antoine Emaz, MAI 2003

Expositions


 
Exposition pluriartistique : sculpture, peinture et poésie en écho - Le poète angevin Joël Glaziou, le sculpteur costarmoricain Maurice Le Meur et le peintre morbihannais Jean-Claude Glaziou ont choisi de s'exposer, ensemble, à la bibliothèque universitaire de Belle-Beille. Au cœur du projet, l'ardoise et ses langages.
Trois artistes revivent les synesthésies : ici, les couleurs, les mots et la matière se répondent. Les couleurs de Jean-Claude Glaziou, peintre abstrait installé à Auray. Les mots de Joël Glaziou, poète, nouvelliste et directeur de la revue Harfang. Et la matière du sculpteur d''ardoise Maurice Le Meur.
Sculptures et peintures et poèmes se répondent avec cette même idée de profondeur, de langage sous-jacent. Sur les toiles, des failles (technique du couteau et du grattage). Sur la feuille, le champ sémantique de l'usure, de l'aspérité. Dans les blocs d'ardoise, des flèches taillées, des plis de schistes. Le langage peut être mathématique, hiéroglyphique et renvoie alors au palimpseste. Le jeu sur les couleurs parachève l'harmonie délicate dans cet ensemble qui peut dérouter mais dont la polysémie ne peut laisser indifférent.


Exposition "Bleu ardoise" : Jean-Claude Glaziou, Joël Glaziou, Maurice Le Meur
Galerie 5 à la Bibliothèque Universitaire Belle Beille Angers
du 26 septembre au 22 octobre 2003
 
Abbaye de Saint-Florent-le-Vieil 49
du 13 juillet au 17 septembre 2006
 
Maison du Patrimoine Locarn 22340
du 1 juillet au 30 septembre 2009


 

La vie à l'envers



La vie à l'envers,
Joël GLAZIOU,
Editions de la Renarde Rouge, 2003, 80 pages; ISBN 2910861422

Quatrième de couverture
 
" Douze textes pour dévoiler la vie à l'envers... des faits divers !
Car les journaux ne disent pas tout, ne montrant qu'une face des drames quotidiens, ne s'arrêtant qu'à l'instant, à la mort !
Reste alors à donner des nouvelles de la vie, en-deçà, au-delà... et surtout à l'envers.
Des nouvelles de femmes et d'hommes d'ici et d'aujourd'hui qui se mêlent aux histoires qu'on raconte ailleurs depuis toujours."
 
Ils ont écrit... entre deux nuages
 (Extraits d'articles...)
 
"Si le titre laisse présager un point de vue inhabituel, le lecteur est quand même saisi. Des faits divers donc, mais pas exactement ceux qu'on lit dans son quotidien : ce sont les mêmes "chats écrasés" bien sûr mais étudiés comme sens, décryptés. Le résultat est plutôt brutal  dans "P... de casette" ou joyeusement féroce dans "Live Radio"...  Dans "Photos du tonnerre de Dieu" une histoire de photographe aveugle, il s'agit de "montrer l'invisible" : le fait divers est dépiauté, forcé comme un fruit vert et sa violence explose au nez du lecteur. L'étonnant est que cela soit obtenu avec un style qui coule comme une eau pure, une langue souple et directe, sans fioriture. C'est le contraire de ce que l'on trouve dans les journaux... Avec Joël Glaziou, il suffit de faire s'entrechoquer des morceaux de réalité pour laisser apercevoir au lecteur tout ce qu'il peut y avoir là, à l'envers"
 
Christiane Roland-Hassler, BREVES, 2003

"Dans douze textes réunis sous le titre "la vie à l'envers", Joël Glaziou est allé explorer la face cachée des choses et en particulier en amont du fait divers. Pour chaque texte la chute est constituée par la relation brute des faits, telle qu'elle aurait pu être rédigée dans un journal.
Mission accomplie : ces histoires de "chats écrasés", de "crime du mois" et de "mort virtuelle" donnent en effet sens aux aléas de la vie. Elles réintroduisent aussi la notion de destin (le fameux fatum des Anciens) et montrent combien la réalité de tous les jours est liée au mythe."
 
Bertrand Guyomar, LE COURRIER DE L'OUEST, 26 JUIN 2003
 
 
" Avec cette idée de partir en amont des faits divers, le livre trouve sa cohérence et son unité. Se tisse alors un ensemble de destins qui révèlent leur gravité, leur violence. Le tout avec une grande sobriété dans l'écriture et surtout une capacité à percevoir la trajectoire unique sous l'apparente banalité..."
 
Catherine Leblanc, 28 JUIN 2003
 
" La vie à l'envers, c'est un regard ras, et en même temps qui toujours surprend le quotidien ou bien ce qui en est dit médiatiquement. Le livre dans son ensemble pose la question de "qui regarde l'au jour le jour". Il n'est de réalité que saisie :ce livre est "réaliste" en même temps qu'il indique ce point crucial..."
Antoine Emaz, JUIN 2003